Taille/poids
Longueur totale du corps : 26 à 29 cm. Poids : 375 à 550 g.
Diagnose
Le Macareux moine est un petit alcidé au bec triangulaire massif et coloré avec un losange bleuâtre cerné de jaune vers la base. Les plaques cornées ornementales du bec disparaissent après la nidification. Le bec devient alors plus petit à dominante jaune et gris. Le vol est battu, très rapide et direct, les ailes paraissant anormalement petites par rapport à la taille du corps. Les pattes sont rouge orangé. Le Macareux moine émet des grognements rauques et de rares pépiements plaintifs chez le jeune au nid.
Détermination
Simple au niveau spécifique. Facile sur photo. Le Macareux moine ressemble en vol au Pingouin torda Alca torda et au Guillemot de Troïl Uria aalge, mais reste plus petit et se différencie par les motifs de son bec.
Période d’observation
Le site de nidification de Saint-Pierre-et-Miquelon est occupé à partir de fin avril-début mai. Les colonies bretonnes sont quant à elles occupées dès le mois de mars. Elles sont désertées dès la mi-juillet. Plus aucun individu n’est observé aux Sept-Iles à partir de la mi-août, les oiseaux ayant commencé leur période de dispersion en mer. On peut alors les observer au large, sur le littoral atlantique et parfois jusqu’en Méditerranée.
Biologie-éthologie
Le Macareux moine niche en colonie, à l’intérieur d’un terrier qu’il creuse lui-même. L’œuf unique est la règle. L’incubation dure 39 à 42 jours et l’élevage 38 à 53 jours en moyenne. La femelle incube plus longtemps et s’occupe plus souvent du poussin que le mâle. Celui-ci passe plus de temps à la défense du terrier. Le poussin quitte le nid avec la possibilité de voler et, dès lors, ne reçoit plus aucun soutien alimentaire de ses parents. Les Macareux moines attrapent leurs proies en s’immergeant depuis la surface puis en se propulsant sous l’eau grâce à leurs ailes. La profondeur maximale atteinte par un Macareux moine est de 60 m. La recherche des poissons se fait à proximité de la colonie à une distance variant généralement de quelques kilomètres à quelques dizaines de kilomètres. La taille des proies est plus petite que pour les deux autres alcidés : quelques centimètres de long en général. Les proies les plus courantes sont des poissons à haute valeur énergétique : petits Capelans (Mallotus villosus), Harengs (Clupea harengus), Sprats (Sprattus sprattus) et Lançons (Ammodytes sp.).
Biogéographie et écologie
Comme l’indique son nom anglais (Atlantic Puffin), le Macareux moine a une distribution centrée sur l’Océan Atlantique. Les colonies françaises localisées en Bretagne représentent la limite sud de l’aire de répartition sur le continent européen. Les populations du Nord Est du Canada et de Saint-Pierre-et-Miquelon sont rattachées à une sous-espèce différente (naumanni).
Sources
Texte reprenant des extraits des cahiers d’habitats.
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Alca arctica Linnaeus, 1758
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